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  • Photo du rédacteurAntonine Chaumeil

Jour 2 : 1ère course

Jour 2 : Les séries


Nous nous réveillons vers 7h15 pour un réveil musculaire à 7h30. Nous courrons environ 25 minutes sur le bord du plus grand lac de Suède. Ensuite Jérôme nous fait une séance d’étirements. Notre série est à 11h50. Nous ne sommes que 5 bateaux. Nous n’avons rien à perdre, mais tout à gagner. Après avoir pris un petit déjeuner équilibré, nous enfilons nos combinaisons et nos hauts floqués par Décathlon pour l’occasion.


10h00 : Nous arrivons au parc à bateaux : derniers réglages, derniers collages d’autocollants (Bijouterie Verhoeven, Audencia et J2C). La pression commence peu à peu à monter. Nous faisons nos photos pour les sponsors.


10h50 : Nous partons pour l’échauffement. Le stress est là, mais nous sommes de bonne humeur. Jérôme nous accompagne, ce qui nous rassure beaucoup. Il prend en charge notre échauffement : c’est là l’émulation se ressent. On fait des sprints et la cohésion se renforce. On s’encourage, on se tape dans les mains.


10h25 : On veut y aller : Débriefe d’avant course. Le silence se fait, et là nous sommes toutes concentrées. Nous savons ce que nous devons faire. Nous sommes dans notre « bulle ». Nous allons chercher la coque (le bateau), et elle se fait contrôler (vérification de chaussures, des rameurs...), tout est en règle. Nous attendons qu’un autre équipage embarque pour mettre le 8 à l’eau. Nous allons faire 2 ou 3 départs et une série pour réveiller les jambes et les réflexes. Pas un mot.

Le vent se lève, la pluie commence à tomber. Aucun bruit dans le bateau, à part la voix de Marius. Nous avons eu beaucoup de mal à nous aligner. Un bateau a même été décroché à cause du vent (nous vous invitons à voir le live en replay). Les minutes sont interminables…


11h54 : le départ est enfin lancé. Nous n‘étions pas habituées à un départ au signal drapeau. Alors le premier coup dans l’eau est un peu chaotique. L’attente avait déconcentrée la plupart d’entre nous. Départ, en série, on reste accrochées aux autres nationalités ! On rame ensemble, nos mouvements sont harmonieux, on en veut : c’est presque facile (spoiler : non, ça ne l’était pas). Marius nous dirige à la perfection grâce à la « cox », un micro installé dans le bateau audible pour toutes. On pose le train, c’est à dire notre cadence d’endurance. C’est à ce moment qu’on se fait légèrement décrocher. Relance au 1000m, progressif sur 3 coups, on pousse encore plus fort sur les jambes et on enchaine avec une série technique. On sait que c’est bientôt la fin. Marius nous dit qu’il reste seulement la distance du trophée des rois, c’est à dire 800m… et que c’est notre course, notre moment ! Arrivées au 500m il lance le premier enlevage, on débranche. On monte la cadence, on y va, on va les remonter. Les allemandes ne sont pas si loin, tout est possible. Il reste 250m, nous sommes au pont, Marius nous dit que nous arrivons au niveau de la pointe des allemandes, on ne lâche rien, on va aller grappiller les secondes. Bip final, on stop la coque tout de suite, le bassin est court. On n’en peut plus (cf : images…). Nous savons que nous faisons dernières de la série, mais à combien de secondes des premières ? Nous sommes à 26 secondes des 1eres, et 4 secondes des 4èmes. On ne parle pas à la fin de la course, on est encore dans l’effort, sous le coup de l’émotion. On a toutes été concentrées jusqu’au bout, personne n’ose dire son ressenti pour le moment. On remonte vite au ponton où on voit Jérôme qui nous attend avec un grand sourire. On sort les pelles et on commence à être contentes de notre course, le débriefe est plutôt positif, on a ramé vraiment proprement au vu du bassin, et on a toutes donné le maximum.

Notre place est honorable puisque que l’écart avec les allemandes, nation reine de l’aviron, est faible, 4 secondes seulement… Ce qui nous donne encore plus l’envie d’en découdre samedi : lors de la Finale.


13h : On mange, on rentre à l’hôtel, on récupère : 20 minutes de course à pieds ou de vélo suivi d’un sauna et d’une bonne hydratation. Après le repas du soir, petite balade digestive dans la ville. L’ambiance suédoise nous plait….


Bonne nuit et à demain !


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